Depuis quelques années, les sols aux Pays-Bas se dégradent de plus en plus. Les cultures sont de moins en moins importantes. De nombreuses solutions ont été proposées, d’un côté, un changement total du fonctionnement de l’agriculture, de l’autre, un changement alimentaire de nos populations. Mais Wim van der Putten propose autre chose. Il souhaite aider à recréer la biodiversité à partir d’un renouvellement des sols et de ses micro-organismes.
Photo: Plus de 500 micro-organismes se trouvent dans différents sols. Credit: Unsplash/Zineb Fafa
Aujourd’hui, le monde se plonge dans une course contre la montre écologique. De nombreux scientifiques, professionnels d’association de défense de la planète se regroupent pour faire avancer les choses. Comme une seule entité, ils se soutiennent et se recroisent pour partager leurs expériences. C’est le cas du scientifique Wim van der Putten, chef du département de l’écologie terrestre du NIOO-KNAW (Institut Néerlandais de l’écologie) et Professeur à l’Université de Wageningen.
« Je m’intéresse à comprendre comment les systèmes écologiques réagissent aux changements de la biodiversité, du climat et de l’utilisation des terres »
Wim van der Putten, écologue á l’université de Wageningen
Depuis des années, le chercheur néerlandais s’est donné une mission : « je m’intéresse à comprendre comment les systèmes écologiques réagissent aux changements de la biodiversité, du climat et de l’utilisation des terres ». Depuis, que Wim van der Putten s’est lancé dans ce type de recherche, il s’est lancé dans un concept « de conservation, et de maintien de la biodiversité », ce qui entre dans le cadre des études luttant contre le changement climatique.
Le scientifique souligne que pour lui, « chaque personne possède différentes opinions, mais tout le monde possède le même but : la lutte pour la diversité biologique ». Pour lui, les sols sont la clé qui aiderait à améliorer la situation. Plus de 500 micro-organismes se trouveraient dans différents sols. Il partage que, « pour avancer dans la bonne direction, nous devons reprendre nos habitudes d’utilisation des terres ». Aujourd’hui, avec des sols dégradés par le travail intensif, de nombreuses zones sont devenues moins fertiles, et auront par conséquent, beaucoup plus de mal à se renouveler.
« Le sol est le départ d’une biodiversité stable »
Wim van der Putten
Wim van der Putten appuie que pour retrouver un sol de première qualité, « il faut de nombreuses années. Pour rendre fertile à nouveau ces terres, il faut mettre en lien différents types de microbes comme les procaryotes, champignons, en fonction de la zone géographique ». Le but reste d’améliorer la qualité de la terre car pour lui, « si la terre est bonne, tout suit ».
Dans les années à venir, si le renouvellement des sols se met en place comme Wim van der Putten le souhaiterait, il y aurait un certain nombre de facteurs à remettre en cause. Le plus important serait l’agriculture, à travers une obligation de mettre en place un nouveau type de culture du sol. L’agriculture organique ne pourrait plus réellement trouver sa place, mais le chercheur temporisait, « un bon sol pour la biodiversité n’est pas toujours bon pour un agriculteur organique » mais il ne condamnait pas totalement ces types de cultures. Une possible façon d’introduire de nouvelles solutions ou de prévenir les professionnels de l’agriculture, d’un virage à 180°.